Dans son dernier numéro de Stat’ur de mai 2024, l’Urssaf a dressé un bilan du revenu des travailleurs indépendants (hors micro-entrepreneurs) sur l’année 2022. En hausse de 10,7 % en 2021 du fait de la reprise post-crise sanitaire, il s’inscrit (en euros courants), à 45 531 €, en très légère baisse (-0,5 %) sur l’année 2022. En euros constants, toutefois, compte tenu du niveau d’inflation élevé rencontré en 2022, la baisse atteint 5,5 %.
Par rapport à 2019, dernière année de référence avant la crise sanitaire, le revenu moyen des indépendants ressort, en 2022, en retrait de 1,9 %.
Des disparités sectorielles
En repli de 8,7 % pour un montant de 26 749 €, les métiers de bouche sont les plus affectés. En euros constants, la baisse atteint même 13,3 %. Les commerces alimentaires (-8,5 % à 25 904 €) connaissent peu ou prou le même sort. Un tassement notable est également enregistré par les professions paramédicales et sages-femmes (-6,7 % à 41 242 €) et les médecins généralistes (-3,5 % à 88 790 €).
A contrario, les secteurs des taxis-VTC (+20,4 %), de l’hébergement (+15,2 %) et de la restauration et débits de boissons (+8,1 %) enregistrent une progression notable de leur revenu moyen en 2022, même si cela ne leur permet toujours pas de rattraper, en euros constants, le niveau qui était le leur en 2019.
« Quatorze secteurs présentent à l’inverse, en 2022, un niveau supérieur à celui de 2019. Pour les activités sportives, les arts, spectacles et autres activités récréatives, le commerce de détail sur marché, et le commerce de produits pharmaceutiques et orthopédiques, la hausse du revenu moyen en 2022 permet de dépasser le revenu d’avant-crise, en euros constants », ajoute l’Urssaf.