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Formes juridiques des entreprises

Le choix d’une structure juridique pour votre entreprise est crucial et dépend de divers paramètres. Parfois, une seule solution s’impose, mais fréquemment, plusieurs options sont possibles, rendant la décision délicate. Avant d’explorer les conséquences de chaque forme juridique, il est essentiel de comprendre la distinction entre une entreprise individuelle et une société, et de découvrir un statut intermédiaire : l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL).

1 - L’entreprise individuelle

Une entreprise individuelle est une activité économique exercée par une personne physique en son nom propre. Le chef d’entreprise affecte à son activité une partie de son patrimoine personnel. L’exploitation individuelle ne possède pas de personnalité distincte de celle de l’exploitant. 

Les termes utilisés pour désigner cette forme incluent entreprise en nom propre, travailleur indépendant ou free-lance. Cette activité peut être commerciale, artisanale, libérale ou agricole.

2 - La société

Une société résulte généralement de la mise en commun de moyens par plusieurs personnes (les associés) pour exercer une activité économique. Cette mise en commun se fait via une structure juridique ayant sa propre personnalité et patrimoine distincts de ceux des associés. 

Associés ou actionnaires ?
Associés : Capital divisé en parts sociales (sociétés civiles, sociétés en nom collectif, EURL, SARL).
Actionnaires : Capital divisé en actions (sociétés anonymes, SAS).

3 - Entreprise individuelle ou société ?

Dans une entreprise individuelle, l’activité fait partie du patrimoine de l’entrepreneur. Dans une société, l’activité fait partie du patrimoine de la société, et seuls les titres de la société appartiennent aux associés.

4 - L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

Depuis 2011, les entrepreneurs individuels peuvent séparer leur patrimoine en deux : une partie privée et une partie affectée à l’activité professionnelle, via une simple déclaration. Cette séparation protège le patrimoine privé en cas de difficultés financières, seuls les biens affectés étant susceptibles d’être saisis par les créanciers.

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5 - Conséquences du choix des formes juridiques des entreprises

5.1 La responsabilité financière 
  • Entreprise individuelle :  Confusion entre patrimoine privé et professionnel. En cas de dettes, les créanciers peuvent saisir les biens personnels. La loi protège toutefois la résidence principale par défaut.
  • EIRL : Permet de limiter les risques en affectant une partie distincte du patrimoine à l’activité professionnelle.
  • Société : Sépare les patrimoines privé et professionnel. La responsabilité financière des associés est limitée aux apports sauf pour certaines formes de sociétés de personnes (SNC, sociétés civiles), où la responsabilité est illimitée et solidaire.

5.2 Le partage du capital  

La création d’une société permet de partager la propriété de l’entreprise entre plusieurs associés proportionnellement à leurs apports. Cette répartition influence les pouvoirs et les droits aux dividendes. Des majorités spécifiques sont nécessaires pour certaines décisions importantes (ex. : modification des statuts, dissolution).

5.3 Le montant des apports

  • Entreprise individuelle : Aucun apport minimal requis.
  • Société : Des seuils minimaux varient selon le type de société (ex. : SA – 37 000 €, SAS – aucun minimum).

5.4 Le régime fiscal et social

  • Entreprise individuelle : Les bénéfices sont imposés au nom de l’entrepreneur.
  • EIRL : Option d’imposition sur le revenu ou sur les sociétés.
  • Société : Imposition des bénéfices de la société séparément de ceux des associés. Seuls les revenus prélevés par les associés sont imposés.

6 - Les différents types de sociétés

6.1 La société à responsabilité limitée (SARL)

La Société à Responsabilité Limitée (SARL) est une forme juridique populaire pour la création d’entreprise en France, offrant de nombreux avantages, notamment en termes de protection du patrimoine personnel des associés.

Caractéristiques principales :

  • Nombre d’associés : Entre 2 et 100.
  • Capital social : Pas de minimum légal, mais un capital suffisant est recommandé pour crédibiliser l’entreprise.
  • Responsabilité : Limitée aux apports des associés, protégeant leur patrimoine personnel.
  • Gérance : Dirigée par un ou plusieurs gérants, associés ou non.

Avantages :

  • Protection du patrimoine : Les associés ne risquent que leurs apports en cas de difficultés financières.
  • Flexibilité de gestion : Possibilité de nommer plusieurs gérants et d’adapter la structure de gestion.
  • Options fiscales : Choix entre l’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt sur le revenu (IR) sous certaines conditions.
  • Facilité de transmission : Les parts sociales facilitent la cession ou la succession.

Inconvénients :

  • Formalités : Création et gestion nécessitent des démarches administratives et comptables strictes.
  • Frais de fonctionnement : Coûts initiaux et récurrents pouvant être élevés.
  • Cession de parts : Encadrement et nécessité d’agrément des autres associés pour la vente des parts.

6.2 L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)  

Catégorie de SARL avec un seul associé. Imposition des bénéfices au nom de l’associé ou option pour l’impôt sur les sociétés.

6.3 La société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) 

Adaptée aux professions libérales, avec des règles spécifiques tenant compte de la déontologie de ces professions.

6.4 La société anonyme (SA) 

Constituée par au moins deux actionnaires avec un capital minimal de 37 000 €. Dirigée par un président, un directeur général et un conseil d’administration ou de surveillance.

6.5 La société par actions simplifiée (SAS) 

Structure flexible, capital minimal non requis. Les statuts définissent librement le fonctionnement. Dirigée par un président.

6.6 La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)  

Catégorie de SAS avec un seul associé. Règles de fonctionnement simplifiées.

6.7 La société en nom collectif (SNC)   

Responsabilité illimitée et solidaire des associés. Capital minimal non requis. Fiscalement, les résultats sont imposés au niveau des associés.

6.8 La société civile professionnelle (SCP)  

Permet à plusieurs professionnels libéraux d’exercer ensemble. Responsabilité indéfinie des associés. Pas de capital minimal requis. Les bénéfices sont imposés au niveau de chaque associé.

Le choix de la forme juridique de votre entreprise impacte fortement la responsabilité financière, le partage du capital, les exigences d’apport et le régime fiscal et social. Une analyse approfondie de chaque structure est essentielle pour faire un choix éclairé, adapté à votre situation et à vos objectifs professionnels. 

Pour en savoir plus sur les détails spécifiques de chaque forme juridique et obtenir des conseils personnalisés, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable.

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