17 088 entreprises ont engagé une procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire au cours du 1er trimestre 2024. Un plus haut depuis le 1er trimestre 2015, précise Altares dans sa dernière étude sur les défaillances d’entreprises. Sur 12 mois glissants, 60 600 défauts ont ainsi été enregistrés ramenant notre pays à son niveau de sinistralité de la période 2014-2016. Pour autant, Thierry Million, le directeur des études d’Altares, note qu’une « lente amélioration se dessine », illustrée par le taux de progression annuel de ces défaillances qui ressort à +19,4 % pour le 1er trimestre, alors que les trimestres précédents marquaient une croissance deux fois supérieure.
Du mieux du côté des TPE
L’étude décompte 15 600 défaillances de TPE (moins de 10 salariés) au cours du trimestre (soit 92 % de l’ensemble). Un chiffre important mais dont la progression est en forte décélération (+19 % contre +42 % au cours du 1er trimestre 2023). En revanche, le rythme de défaut des PME-ETI reste soutenu (+28 %) même s’il est plus faible que celui enregistré un an plus tôt (+59 %). Au total, 58 700 emplois sont menacés contre 59 000 sur la même période de 2023.
Du côté des secteurs, l’habillement (350 entreprises en défaut, +22 %), les services aux entreprises (231 entreprises, +29 %), la construction (4 400 entreprises, +31 %) et l’immobilier (374 entreprises, +95 %) restent à la peine au 1er trimestre 2024. A contrario, la boulangerie (275 entreprises, -12 %), la boucherie (105 entreprises, -25 %) ou encore l’industrie manufacturière (40 entreprises, +6 %) retrouvent des couleurs après avoir été très chahutés lors des trimestres précédents, notamment en raison de l’explosion des factures d’énergie.